dimanche 31 août 2008

Deux films sur l'autogestion. France et Argentine


L'autogestion générale est le modèle économique de l'anarchisme. En bref, la production (industrielle, agricole... bref tout) est entre les mains des travailleurs et des travailleuses. Entre autre conséquences sociales, l'abolition du salaire soulage les populations de l'esclavage qu'est le travail motivé par les patron-ne-s. La libération autonome du travail par ceux et celles qui le pratique est centrale au sein de cette pensée.

L'occupation d'usines est une des premières manifestation d'une société libre qui s'appel, pour nous, l'idéal social anarcho-communiste. Par soucis d'exposer au monde que ce projet n'est pas qu'un rêve abstrait, mais une volonté concrétisable, notre fédération la NEFAC a écrit un livre sur les expériences historiques qui le démontre. Nous pouvons juger le livre "Une idée toujours neuve: L'autogestion" comme essentiels à la compréhension de notre vision sociale, politique et économique: l'autogestion générale d'une société fondamentalement libérée. Le livre sera disponible matériellement cet automne à Sherbrooke. Si vous voulez vous en procurer une copie, faites nous signe par couriel. Mais mieux encore, vous pouvez lire le livre sur internet ici.

La communication de nos idées et de notre vision sociale massivement est aussi possible gra^ce au 7e art. Par exemple, plus tôt dans l'été, nous avons diffusé le film The Take au Tremplin 16-30(lire le résumé de la soirée animée). Pour les intéressé-e-s, voici deux films (deplus) qui mettent sur écrans deux exemples d'autogestion aussi abordés dans le livre de la NEFAC.

Les LIP, l'imagination au pouvoir et
Les femmes de la Brukman


Les Lip, l'imagination au pouvoir est un film documentaire français réalisé par Christian Rouaud en 2007 qui raconte la grève ouvrière la plus emblématique de l’après 1968.


La suite du film est sur Dailymotion!

Les femmes de la Brukman


Puisque nous ne sommes pas des élitistes éclairés, mais un regroupement politique travaillant pour l'apparition de telles pratiques au sein de la vie de tous et toutes, si ces idées vous inspirent à agir, et si vous voulez collaborer à nos projets sporadiquement... voici notre courriel Sherbrooke@nefac.net

Pour que Vive la liberté!

Bonne lecture et bonne vue

vendredi 29 août 2008

L'AÉCS, son agenda et TQS

En ce début de session, l'association étudiante du cégep de Sherbrooke a distribué l'agenda qu'elle produit annuellement et qui depuis 4 ans maintenant inclut le guide du COBP (collectif opposé à la brutalité policière) "surpris on a des droits".

Cependant, cette année une journaliste de TQS à la recherche de sensationnalisme en ce début de session est allé parlée à des étudiants et étudiantes de technique policière qui se sentaient blessé-e-s par le texte du COBP. Désolé, de vous apprendre mes futures constables que ces statistiques et anecdotes sur le travail des policiers sont entièrement véridiques et à la place de tenter de crier au scandale, vous devriez peut-être réfléchir au rôle que vous aurez à jouer en tant que chien de garde de l'État...

Je vous mets ci-bas le lien vers le vidéo de TQS sur cette thématique
http://www.tqs.ca/videos/infos/2008/08/guide-de-manifestation-etudiante-32803.php

jeudi 28 août 2008

Une rentrée sous le thème de la répression au cégep de Drummondville


Voici un communiqué diffusé par l'association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) en ce début de session dans les cégeps...


Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate

Une rentrée sous le thème de la répression au Cégep de Drummondville

Drummondville, le 28 août 2008 - Tandis que les Jeux Olympiques de Pékin se terminent et plusieurs personnes parlent des droits fondamentaux brimés en Chine, ici même au Québec, la rentrée des cégeps commence sous le signe de la répression. En effet, l'administration du Cégep de Drummondville bafoue les droits fondamentaux reconnus par la Charte canadienne des droits et libertés en brimant les droits d'association de l'Association générale étudiante du Cégep de Drummondville (AGECD).

Selon la loi 32 sur l'accréditation et le financement des associations d'élèves, les associations étudiantes ont comme mandat de promouvoir les intérêts des étudiants et étudiantes. Toutefois, en bloquant l'accès de l'AGECD à son local et en empêchant les membres de l'association de passer librement sur le campus des journaux étudiants, l'administration du Cégep empêche l'AGECD de respecter son mandat. De plus, la loi 32
stipule que l'administration doit fournir gratuitement à l'AGECD un local. Aussi, quoique les étudiants et étudiantes de Drummondville sont actuellement membres de l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ)* ceux-ci et celles-ci ne peuvent pas avoir accès au journal de leur syndicat étudiant.

Pendant l'été l'administration a entrepris des rénovations au Cégep dans les locaux de l'association étudiante, mais quoique la rentrée est commencée l'AGECD n'a toujours pas de locaux. La rentrée scolaire est le moment le plus important pour les associations étudiantes d'informer les étudiantes et étudiants de leurs droits. « Comment est-il possible pour une association d'être capable de répondre aux besoins des étudiants et étudiantes et de défendre leurs intérêts sans local et sans pouvoir se promener librement dans le Cégep avec des journaux étudiants » se questionne Éric Faucher porte-parole de l'AGECD. Si l'administration n'agit pas rapidement l'AGECD songe à intenter une injonction contre celle-ci.

L'ASSÉ dénonce l'attitude répressive de l'administration du Cégep de Drummondville qui brime le droit associatif, et la liberté d'expression dans les murs du Cégep. Pour construire une société plus juste, l'ASSÉ croit qu'il est primordial de commencer la lutte chez soi et de dénoncer la montée de l'autoritarisme et de la répression au Canada. Le sous-financement de l'éducation ne doit pas être un prétexte pour les instituons scolaires d'enlever l'espace nécessaire au bon déroulement de
la démocratie étudiante.

L'ASSÉ invite la population à signifier son support à l'AGECD en exigeant à l'administration du Cégep d'offrir un local décent à l'AGECD et de lui permettre de distribuer tout le matériel d'information jugé pertinent par l'association. Vous pouvez le faire par télécopieur au numéro suivant 819 474-6859 ou au coordonnés suivantes:
Direction générale
Téléphone : 819 478-4671, poste téléphonique 206, courriel : dg@cdrummond.qc.ca
Direction des études
Téléphone : 819 478-4671, poste téléphonique 211, courriel : de@cdrummond.qc.ca

* Seule association étudiante nationale comprenant des membres de tous les cycles d’enseignement supérieur confondus, l’ASSÉ regroupe actuellement plus de 42 000 membres dans les cégeps et les universités du Québec. Elle milite depuis sa création pour la gratuité scolaire à tous les niveaux.

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Renseignements :
Éric Faucher, porte-parole de l'AGECD
Pascal Chabot, Coordonnateur de l'ASSÉ : (514) 835-2444
Bureau de l’ASSÉ : (514) 390-0110
Site Internet : www.asse-solidarite.qc.ca

dimanche 24 août 2008

Petite suggestion de film

Je vous mets ci-bas la bande annonce du film de Spike Lee, "CSA: Confederate States of America", qui reconstitue l'histoire des États-Unis si les sudistes avaient gagné la guerre de sécession. Bien que l'on assiste à une falsification historique, certains passages nous rappellent que ce qui se serait passé dans une société esclavagiste peut aussi se passer dans une société capitaliste basée sur la ghettoisation et la prolétarisation de la majorité des non-caucasiens aux États-Unis.

vendredi 22 août 2008

Le genre dans l'anarcho-syndicalisme espagnol (1910-1939)

En écoutant mon album de Sin Dios (le groupe derrière le splendide vidéo publié juste en dessous), je lisais des trucs sur l'Espagne et suis tombé sur ce texte qui aborde la perception du féminisme par la CNT.

Le congrès de Barcelone fédère en 1910 quatre-vingt-seize syndicats anarchistes en une Confédération nationale du Travail (CNT) dont la finalité est l'établissement d'une société anti-hiérarchique et anti-autoritaire, ce qui infère l'égalité des sexes. Plus concrètement, les statuts fondateurs affirment que la rédemption morale de la femme passe par son indépendance économique. Les participants, dans la continuation des précédents congrès anarchistes (congrès de Saragosse, 1872), rompent audacieusement avec le modèle de la Perfecta casada [la mariée parfaite].

De soubassements idéologiques catholiques, plus que de la perméabilité des Espagnols aux idées proudhoniennes, découlent l'idéal de l'« Ange au foyer » et le discours antiféministe des travailleurs. Il reproduit à l'identique les formules discriminatoires contre les femmes qui courent à travers toute l'Europe industrielle, mais il se structure autour d'une nature plus religieuse que biologique : la bonne épouse, bonne mère est le pilier de la sacro-sainte famille, gardienne des valeurs chrétiennes qu'elle transmet aux générations futures. Paysans et ouvriers, dans leur ensemble, adhèrent à ce modèle, et ce malgré leur anticléricalisme. Aussi dénoncent-ils le travail salarié des femmes comme contraire à la destinée des sexes et à la morale ; ces arguments voilent mal les craintes d'une concurrence jugée déloyale. La position anarchiste sur l'égalité des sexes est en décalage avec les mentalités.

Lire la suite...

mardi 19 août 2008

Clip: 1936 Communismo Libertario - Sin Dios





Le groupe Sin Dios est un groupe espagnol d'Hardcore/anarcho-punk explicitement communiste libertaire. Sur leur site, vous pouvez aller écouter d'autres chansons et aussi connaître plus amplement sur le groupe. Por hablantes del espanol solamente.



sindios.info/

Extrait de l'émission du 12 août


Lors de cette émission, il n'y avait pas d'entrevue et pas de chroniques. Mais on trouve bien des choses intéressantes à discuter longuement. Par exemple, on fait une revue du film "Antifa:chasseurs de skins" entre autre. On parle aussi des actualités de cette semaine, mais on prend le temps de discuter des enjeux qui leur sont reliés.


Bonne écoute!

Cliquez ici

Du cash sur le dos des malades

Le principe-même du privé en santé me lève le coeur. Sauf que, le capitalisme étant ce qu'il est, y'a plus grand-chose de surprenant à les voir faire passer le profit avant des conditions de vie respectables.

Ces jours-ci, tout le monde s'improvise spécialiste de l'éthique parce que le Couillard vient de se joindre au premier fonds d'investissement privé en santé. Certes, le geste est troublant, moins de deux mois après avoir quitté le poste de ministre de la santé qu'il contrôlait depuis 5 ans.

Si on voulait lui laisser le bénéfice du doute, on pourrait prétendre que les deux fonctions n'ont rien à voir entre elles, qu'il ne profitera d'aucune façon de la position omnisciente qu'il occupait jusqu'à tout récemment. Sauf que, hein, ça reste un bon bourgeois et un habile politicien. J'sais pas pour vous, mais c'est le genre de profil qui fait généralement spinner mon détecteur de crosseurs.

Et pendant qu'on s'énerve sur les bonnes intentions du gros Couillard, le privé continue de crocheter les dernières serrures le séparant de tout le fric à faire sur le dos des malades et des pauvres.

lundi 18 août 2008

Yeah right..

Près de deux semaines après l'assassinat de Fredy Villanueva par le Service Porcin de la Ville de Montréal (les camarades de l'Union Locale de Montréal en parlait ici, et par du côté de la Nefac-Québec) et les émeutes qui suivirent, la poussière retombe, et c'est toujours la même marde.

Du côté de la SQ, on nous promet une enquête intègre, impartiale et rigoureuse (yeah right!), mais on refuse toujours de dire si les deux flics en question ont eu à répondre aux questions que soulève l'enquête.

Tandis que les voix du quartier s'unissent pour demander de meilleures conditions de vie et un meilleur dialogue avec les autorités, le poste 39 s'est équippé de nouveaux équipements de sécurité, trente poulets de plus seront affectés à Montréal-Nord, trente-cinq arrestations ont déjà eu lieu depuis le meurtre du 9 août, alors qu'une quarantaine d'autres dossiers sont sous enquête.

Rassurant?

dimanche 17 août 2008

Jadis, le Capitol


Sur la King Est, y'avait le Capitol. Jadis un cinéma, longtemps un immeuble abandonné; on avait même déjà considéré de l'explorer pour évaluer la possibilité d'une réouverture autogérée. À deux pas de là, sur la rue William-Ives (en face de la fameuse Rive Gauche), un graffiti : "On veut des logements sociaux."

Semblerait étrangement que l'appel ait été entendu : à lire.

vendredi 15 août 2008

1989 sur un plateau de télé français

(À voir la quantité de vidéos sur le blogue ces derniers temps, faut croire qu'on n'a pas grand chose d'intéressant à raconter! ;)

François et Loran de Bérurier Noir, Gogol 1er et François Hadji-Lazaro des Garçons Bouchers versus l'industrie.






Scène raciste à Mtl

Les conflits de travail s'enlisent

Dans la Tribune d'aujourd'hui :

Bien peu d’espoir de règlement existe autour des conflits de travail qui font rage présentement en Estrie. En fait, rarement aura-t-on vu se dresser autant de pancartes de la CSN en même temps sur des lignes de piquetage dans la région.

Quatre des luttes syndicales présentement en cours risquent même de s’éterniser, indique la CSN Estrie, qui faisait le point, vendredi avant-midi, sur les récents développements dans les conflits de travail qui ont lieu chez Construction DJL, à la rôtisserie au Roi du Coq Rôti, au Domaine Fleurimont et à la Scierie de Valcourt.

Une seule possibilité de règlement subsiste du côté de l’hôtel Delta de Sherbrooke, a mentionné Claude Dallaire, conseiller syndical. «L’entente survenue cette semaine à Montréal pourrait être appliquée à Sherbrooke», dit-il.

Des rencontres sont prévues lundi et mardi. «Nous devions rencontrer la partie patronale cette semaine à Sherbrooke, mais ça été annulé en raison de ce qui s’est passé à Montréal», a expliqué Pierre Rodrigue, président du syndicat des employés du Delta Sherbrooke. «Nous ne voulons rien de moins que la même chose qui sera accordée à Montréal.»

Ailleurs, la situation n’est pas rose. Il y a absence de négociations ou bien celles qui ont eu lieu récemment n’ont pas donné de résultat, ajoute-t-on.

Beaumont interdit le campement autogéré


En décembre 2004, 72% de la population de Beaumont (Est de Lévis) ayant participé au référendum sur l'implantation du port méthanier Rabaska disaient non au projet. Déménagé à 100m plus à l'Ouest, le projet menace toujours plus de 128 résidences se trouvant à l'intérieur d'un rayon de 1,5 km autour des installations prévues. Des accidents industriels récents sont pourtant là pour nous rappeler qu'un tel projet est beaucoup plus dangereux que le gouvernement se permet de dire. Le simple fait que les conclusions de trois ministères ont été censurés nous confirme qu'il y a tout à cacher.

Ces derniers jours, les médias rapportaient l'explosion de réservoirs de propane dans la région de Toronto, la mort d'un pompier, l'évacuation de milliers de personnes et de lourds dégâts matériels. Récemment, plus de 375 000 litres d'hydrocarbures ont été déversés chez Ultramar à Lévis et en février dernier un méthanier contenant du gaz naturel liquifié à dérivé au large de Cape Cod à cause d'une panne.

Après un SLAPP visant les opposant-e-s au projet, la propagande de Rabaska (trio Gaz de France, Gazprom de Russie et Gaz métropolitain du Canada), c'est au tour de la municipalité de Beaumont (et oui) de viser des opposant-e-s au projet en interdisant le campement autogéré qui a pourtant lieu sur le terrain d'un citoyen volontaire. La municipalité de Beaumont dans Bellechasse n’accepte pas d’être blâmée de cette interdiction.

Dans un communiqué, le maire André Goulet a précisé que la municipalité et la MRC de Bellechasse n’ont fait qu’appliquer la réglementation municipale en vigueur et que le propriétaire du terrain agricole n’avait qu’à s’informer en ce sens avant de vouloir accueillir les campeurs. La loi quand ça fait votre affaire, hein, bande de connard-e-s?

La construction de Rabaska prévue pour 2011, si elle a lieu, aura ,espérons-le, accumulée plus d'opposition et de résistance que de manipulations politichiennes.

Solidarité!

jeudi 14 août 2008

Les policiers zombies - 7e art et imaginaire social

Par l'humour et un imaginaire envoutant, Phylactère cola (Ancien groupe de mordus de BD et de cinéma - meilleur, à mes yeux, que les "professionnels") donne un exutoire culturel à la culture de la soumission si répandue. C'est, sans être politiquement anarchiste, des œuvres qui se greffent à l'imaginaire comme de bonnes blagues qui nous tient en haleine. Celles-ci donnent la preuve que de rire de la société peut être une critique efficace et surtout amusante. Vive l'art libre.


Les policiers zombies


Teacher of Oz



malgré la conclusion n'aboutissant pas à l'émancipation collective, mon préféré:

Green Grass

Acton Vale tient tête à Beaulieu Canada

Sans contrat de travail depuis fin 2006, les 300 prolos de l'usine 3 de Beaulieu Canada, à Acton Vale, sont en grève depuis la mi-juin. Les boss leur demandaient des concessions salariales allant jusqu'à 40%.

«Je souhaite qu'elle ferme tant qu'à faire rire de nous autres de même. C'est une offre qui représente en tout une réduction salariale de 42%. Ce ne sont pas des négociations, c'est de la dictature», racontait un camarade sur les lignes de piquetage.

En effet, Beaulieu Canada a qualifié sa dernière offre de finale, affirmant que l'usine serait fermée advenant que l'offre soit refusée. Ce matin, les travailleurs et les travailleuses avaient à se prononcer sur l'offre fatidique.

Roger Demers, un employé de l'usine de fabrication de tapis, a réagi en prenant le micro dans l'assistance. «Je suis très content du résultat. Avec leurs offres, je me sentais lésé. Après 22 ans de travail, je ne ramperai pas devant eux!», qu'il a dit après le dévoilement d'un puissant 91,5% en faveur du rejet de l'affront patronal.

mardi 12 août 2008

Jeux Olympiques : l'autre côté de la médaille


Le texte, lu par-ici, est un peu long, mais intéressant.


Les Jeux olympiques ont toujours été une caisse de résonance des conflits et de l’état social du monde dans lequel ils se déroulaient et contrairement aux fadaises que certains continuent de répandre, les Jeux n’ont jamais fait passer « le sport avant la politique ».

Racisme et misogynie
Si la Charte olympique proclame aujourd’hui son opposition à « toute forme de discrimination à l’égard d’un pays ou d’une personne fondée sur des considérations de race, de religion, de politique, de sexe », il y a loin des paroles aux actes, même quand il s’agit du présent. Quant au passé, les JO ont toujours reflété l’inégalité entre les peuples, parfois crûment. Pendant des décennies, la participation des « races dites inférieures » se fit avec difficultés. Aux JO de Saint-Louis (États-Unis) en 1904, par exemple, des Noirs, des Chinois, des Philippins, des Turcs, des Métis mexicains, des Esquimaux et des Indiens participèrent, non pas aux côtés des athlètes blancs, mais dans des « Anthropological Days », en marge de l’Exposition universelle attenante, où ils étaient en fait exhibés. Trente-deux ans plus tard, à Berlin en 1936, alors que l’Allemagne faisait concourir une sélection aryenne sans juifs, visant à montrer la supériorité de la race germanique, le Noir américain Jesse Owens fut le premier athlète à remporter quatre médailles dans la même olympiade. Hitler, ulcéré, quitta le stade. Ce n’est qu’en 1952 que les Noirs d’Afrique participèrent pour la première fois à des JO.

Les JO ont longtemps réservé aux femmes la portion congrue. Malgré l’opposition de Coubertin, elles participèrent aux Jeux de 1900, mais de façon très marginale et dans un nombre restreint d’épreuves. Ce n’est qu’en 1928 qu’elles furent admises aux épreuves d’athlétisme. Dans les années 1970, sous la pression des mouvements féministes, leur nombre augmenta réellement, mais aujourd’hui encore, plus de 60 % des participants sont des hommes. Il faut dire que le CIO lui-même, qui organise les Jeux, n’admit la première femme en son sein qu’en 1981! Actuellement, sur 113 membres, elle ne sont que dix!

La politique par d’autres moyens
Les Jeux n’ont évidemment jamais empêché les guerres. En revanche, les vainqueurs en ont exclu les vaincus à plusieurs reprises. En 1920 à Anvers et 1924 à Paris, l’Allemagne en fut écartée tout comme elle fut exclue avec le Japon des Jeux de 1948. La République populaire de Chine, quant à elle, fut absente des JO pendant 30 ans. Elle n’y fut admise qu’en 1980, après que l’ONU l’eut reconnue.

Différents boycotts ont marqué les Jeux modernes. En 1956, l’Espagne de Franco, les Pays-Bas et la Suisse les boycottèrent pour protester contre l’invasion soviétique de la Hongrie, tandis que l’Egypte, l’Irak et le Liban refusèrent de concourir en raison de l’occupation du canal de Suez. En 1972, les Jeux de Munich furent marqués par la prise en otages d’athlètes israéliens par un commando palestinien qui réclamait la libération de prisonniers. Les dirigeants israéliens refusèrent de négocier, la police allemande intervint. Ce fut un véritable massacre. En 1976, 28 pays africains boycottèrent les Jeux de Montréal pour protester contre la participation de la Nouvelle-Zélande, qui avait disputé avec l’Afrique du Sud de l’apartheid un match de rugby. En 1980, les États-Unis et une cinquantaine de nations boycottèrent les JO de Moscou pour protester contre l’intervention soviétique en Afghanistan, ce à quoi les pays du bloc soviétique répliquèrent en boycottant les Jeux de Los Angeles en 1984.

Mexico, 1968
Personne n’avait proposé de boycotter, en 1968, les Jeux de Mexico, pourtant ouverts dix jours après le massacre, dans la capitale mexicaine, de plusieurs centaines de manifestants étudiants. Le CIO s’en accommoda. En revanche, il s’indigna quand deux athlètes noirs américains, Tommie Smith et John Carlos, respectivement premier et troisième du 200 mètres, utilisèrent le podium pour relayer le combat des Noirs américains en levant le poing pendant la diffusion de l’hymne américain. Ils furent suspendus de l’équipe américaine, bannis du village olympique, exclus à vie des JO. Deux jours après, les trois médaillés du 400 mètres, Noirs américains eux-aussi, Lee Evans, Larry James et John Freeman, se présentaient sur la pelouse coiffés du béret noir des Black Panthers. Cette fois-ci, le CIO recula devant les sanctions.

Les Jeux Olympiques exaltent certes l’esprit de compétition, mais sous les couleurs des nations, avec hymnes et drapeaux, au nom desquels tant de guerres ont été menées. Autant dire que « l’Olympisme, créateur d’un style de vie fondé sur la joie dans l’effort, la valeur éducative du bon exemple et le respect des principes éthiques fondamentaux universels » (Charte olympique) est une fable à laquelle ne croient guère tous ceux qui les organisent ou qui en profitent.

Pierre de Coubertin, élitiste, misogyne, colonialiste et raciste
« Nous devons à Pierre de Coubertin, revendique aujourd’hui le CIO, toute l’organisation des Jeux olympiques, qui ont bénéficié de son esprit méthodique, précis et de sa large compréhension des aspirations et des besoins de la jeunesse. » Mais même pour son époque, le fondateur des Jeux olympiques modernes, le baron Pierre de Coubertin, était un sacré réactionnaire.

La philosophie qui présidait aux Jeux modernes était sans ambiguïté : « La première caractéristique de l’olympisme est d’être une religion, disait-il. En ciselant son corps par l’exercice, l’athlète antique honorait les dieux. L’athlète moderne fait de même : il exalte sa race, sa patrie et son drapeau. »

Les premiers Jeux furent même marqués par un racisme éhonté. « Je suis un colonial fanatique », écrivait sans mentir le baron Coubertin. Il était raciste, persuadé de la supériorité des Blancs sur les Noirs : « À la race blanche, d’essence supérieure, toutes les autres doivent faire allégeance ». Il affirmait ainsi sa vision de la hiérarchie entre les peuples de la planète : « Il y a deux races distinctes : celles au regard franc, aux muscles forts, à la démarche assurée et celle des maladifs, à la mine résignée et humble, à l’air vaincu. Hé bien ! C’est dans les collèges comme dans le monde : les faibles sont écartés, le bénéfice de cette éducation n’est appréciable qu’aux forts. »

Coubertin était résolument hostile à la participation des femmes aux JO, qu’il appelait « les olympiades femelles, inintéressantes, inesthétiques et incorrectes », sauf à un titre : « Aux Jeux olympiques, leur rôle devrait être surtout, comme aux anciens tournois, de couronner les vainqueurs. » Même pour les milieux bourgeois de son époque, Coubertin sentait la naphtaline.

Avant de mourir en 1937, il trouva un ultime motif de satisfaction : les JO de Berlin en 1936. Alors que bien des gens réclamaient leur boycott, Coubertin soutint de bon cœur le régime hitlérien qu’il admirait : « La onzième olympiade s’accomplit sur un plan magnifique. J’ai l’impression que toute l’Allemagne, depuis son chef jusqu’au plus humble de ses écoliers, souhaite ardemment que la célébration de 1936 soit une des plus belles. Dès aujourd’hui, je veux remercier le gouvernement allemand pour la préparation de la onzième olympiade. » Hitler lui renvoya l’ascenseur en proposant Coubertin pour le prix Nobel, ce que l’Académie Nobel, pourtant très conservatrice, refusa.

vendredi 8 août 2008

Une dernière

C'est le vendredi 8 août que la dernière édition du MédiaMatinQuébec sera distribuée dans la Vieille Capitale. Le journal, qui était publié cinq jours par semaine, avait été créé par les travailleurs du Journal de Québec quelques jours après que ceux-ci aient été confrontés à un lock-out en avril 2007.

Après 16 mois de lockout, les syndiqués pourront maintenant reprendre le travail, puisqu'une entente de principe vient d'être conclue entre Quebecor et ses 252 employés du Journal de Québec.

"Nous sommes extrêmement fiers de ces travailleurs membres du SCFP", a affirmé Claude Généreux, secrétaire-trésorier national du SCFP, qui prendra part aux célébrations entourant la distribution de la dernière édition du MédiaMatinQuébec et le retour au travail des syndiqués.

"Nous sommes également fiers du support moral et financier qu'ont offert les membres du SCFP de partout à travers le Canada alors que leurs conseurs et confrères vivaient des moments parfois difficiles," a affirmé M. Généreux.

Fidèle à leur engagement, les employés du Journal de Québec ont cessé la publication du MédiaMatinQuébec, une initiative qui a été saluée par plusieurs comme une réponse dynamique et originale à un conflit de travail que les syndiqués n'avaient jamais souhaité.

"Bien que le lock-out était une très mauvaise décision, le SCFP est heureux de constater que M. Péladeau a finalement agi de façon responsable et qu'il a décidé de travailler de concert avec ses employés afin d'obtenir une entente collective, a conclu M. Généreux."

Source.

mercredi 6 août 2008

Film: La bande à Bonnot VOF (Film dePhilippe Fourastie Avec Jacques Brel)



Il se spécialisa dans le vol des voitures et il tînt tête, durant six mois, à toutes les polices de France. Dans une époque de misère, d’injustice, de luttes sociales sans merci, les premiers criminels en auto vont inscrire en lettres de sang une histoire qui tiendra en haleine une France apeurée devant tant d’audace et désespérée par l’échec de la police. Lire plus...


Si vous voulez le lire directement sur le site(au cas où que sur le blog le prenne mal)... le voici

mardi 5 août 2008

Extrait de l'émission "La Rage du peuple" du 5 avril


Deux personnes travaillant à la syndicalisation des auxiliaires de recherche à l'Université de Sherbrooke sont venues nous expliquer leur démarche et les raisons qui les motivent. Celles-ci sont toujours à faire signer des cartes et nous parlent des problèmes qu'il et elle rencontrent à ce stade. Les invités-es exposent aussi les grandes lignes de la syndicalisation dans ce domaine et les réaction qu'elles ont face au congrès des jeunes libéraux de la fin de semaine dernière. Celles-ci on entre-autre participé à la réaction de syndicats de la communauté ouvrière et étudiante dimanche dernier.

L' "Université de Leader"(comme l'on appel communément l'école de Développement et recherche de bombardier de Sherbrooke) étant la dernière université d'envergure à avoir en son sein des auxiliaires de recherche non-syndiqués-es, nous saluons, cet exercice, qui permettra probablement d'unir de nouvelles forces ouvrières à des causes sociales à Sherbrooke et pour le système d'éducation.

Extrait sur la syndicalisation 1

Extrait sur la syndicalisation 2




Revue d'un pamphlet sur l'intervention anarchiste dans les insurrections spontanées depuis la plus récente décennie. En ordre d'apparition auditive: Albanie en 1997 (photo), la région Kabyle de l'Algérie en 2001 et l'Italie des années '70 dans le cas d'une lutte contre l'implantation d'une base nucléaire. Revue non exhaustive, cette chronique à pour but de mettre en lumière les points communs de ces expériences d'un point de vue révolutionnaire anarchiste. Critique de la sur-théorisation des pensées révolutionnaires et mise de l'avant d'éléments pratiques à prendre en considération pour l'apparition de telles expériences.

1.Les Émeutes ne naissent pas d'une théorisation ou d'idéaux abstraits, mais bien souvent de faits étincelles parfois même, malheureusement, familier.
2.Les soulèvements prennent conscience qu'il y a un besoin d'horizontalité dans les communications et que de bien se préparer contre la récupération des parties et des syndicats est importants pour éviter de reconstruire des pouvoirs autres que les assemblées.
3.Des lieux de rassemblement physiques sont essentiels pour que les Assemblées générales aient lieux. L'urbanisation en cours travail dans le sens contraire, une organisation par assemblée doit faire preuve d'imagination pour palier à ces problèmes de possibilité de rassemblement.
4.La tradition de résistance au sein des peuples est un élément désinhibiteur face à la violence et la résistance populaire...

Dans une situation comme la nôtre, y aurait-il des chances de voir de tels événements avoir lieu?
Go habs go! (?...)

Extrait de la chronique sur les insurrections populaires et interventions anarchistes 1

Extrait de la chronique sur les insurrections populaires et interventions anarchistes 2

Pour lire le texte sur l'Albanie qui a été utilisée pour la rédaction du pamphlet qui a été utilisé pour la chronique cliquez ici (Killing King Abacus Editions site web). Même affaire pour la région Kabyle de l'Algérie cliquez ici. Et voici le liens pour télécharger le pamphlet que j'ai lu durant l'émission(20pages) cliquez ici et qui regroupe d'autres exemples d'insurrections et de soulèvements populaires.

à la semaine prochaine!

dimanche 3 août 2008

Le PLQ s'achète des jeunes membres...

Je suis allé hier faire un tour à une petite mobilisation organisée par le regroupement autonome des jeunes (RAJ)au congrès des jeunes libéraux qui se tenait à l'université de Sherbrooke et rassemblait 800 jeunes congressistes.

Avec bannières et drapeaux on a vu défilé les spécimens auxquels on est en droit de s'attendre dans ce genre d'événement. C'est-à-dire de jeunes bourgeois fencé et fils à papa/maman qui sont dans l'incapacité d'analyser en profondeur la société et qui ne font que recracher ce que papa/maman/média/école leur ont appris. Était ajouté à cela quelques députés/politichiens secs et inintéressant venus mettre un peu de contenu dans la bouche de leurs jeunes brebis.

Cependant, en engageant la discussion avec une des congressistes j'en appris un peu plus sur le mode de recrutement du parti libéral. Celle-ci originaire du Kirghizistan nous dit qu'elle n'est pas vraiment intéressé par la politique et qu'elle n'était pas membre du parti avant d'arriver à l'université de Sherbrooke. Alors je lui pose mon interrogation quand à sa présence au congrès, ce à quoi elle me répond que c'était dans le cadre d'une activité d'intégration à la politique québécoise avec un groupe d'intégration pour les immigrantes et immigrants nouvellement arrivé. Ce groupe lui avait offert un voyage tout compris à Sherbrooke, comment refuser!

Le parti Québécois tente de noyauter les associations étudiantes, le parti libéral les groupe d'immigrants et immigrantes, Québec solidaire les groupes communautaires... Cette réalité doit nous pousser à faire en sorte que les différentes organisation collectives populaires demeurent ou deviennent autonome et combative afin de ne pas servir les intérêts d'une classe politique inféodé au patronnat et à la bourgeoisie

samedi 2 août 2008

Cowansville - Les sauveteurs en grève ne lâchent pas

Texte pris sur le site de La Voix de l'Est.

Les sauveteurs de Cowansville, en grève depuis le 23 juillet, n'ont pas l'intention de lâcher le morceau. Au contraire, ils intensifieront leurs moyens de pression au cours des prochains jours.

Pour ce faire, les 22 membres du Syndicat des employés des piscines et des plans d'eau de la ville distribueront des tracts et interpelleront la population afin de «dénoncer l'attitude de la municipalité.»

«La population doit comprendre les enjeux de cette négociation, c'est elle qui est touchée au premier chef», a fait savoir le président du syndicat, Charles Brault-Perreault, par voie de communiqué. «Il faut qu'elle sache que si la Ville ne nous donne pas des salaires décents, nous ne retournerons pas au travail.»

«À moyen terme, il y aura aussi une pénurie de sauveteurs», dit-il, en invitant les citoyens à faire comprendre à la Ville qu'ils ont droit à des services et que le conflit doit prendre fin.

vendredi 1 août 2008

Piquetage de solidarité!

Voici quelques photos du piquetage de solidarité avec les lockouté de la rôtisserie du Coq Rôti jeudi dernier. Une vingtaine de personnes était au rendez-vous jusqu'à l'arrivée d'une pluie torrentielle. Merci à tous et à toutes.