mercredi 29 juillet 2009

Il y a bien peu de chances qu'on détrône le roi des cons


George Brassens a écrit quelques chansons subversives, mais je crois que celle-ci est une de ses plus explicite. Dans cette chanson des années '70, il parle de donner conger au vieux Franco, renverser le Shah d'Iran, faire rouler la couronne d'Angleterre et renverser marianne...




Non certes elle n'est pas bâtie

Non certes elle n'est pas bâtie
Sur du sable sa dynastie
Sur du sable sa dynastie

Il y a peu de chances qu'on
Détrône le Roi des cons.

Il peut dormir ce souverain
Il peut dormir ce souverain
Sur ses deux oreilles serein
Sur ses deux oreilles serein

Il y a peu de chances qu'on
Détrône le Roi des cons.

Je tu il elle nous vous ils
Je tu il elle nous vous ils
Tout le monde le suit docil'
Tout le monde le suit docil'

Il y a peu de chances qu'on
Détrône le Roi des cons.

Il est possible au demeurant
Il est possible au demeurant
Qu'on déloge le Shah d'Iran
Qu'on déloge le Shah d'Iran

Il y a peu de chances qu'on
Détrône le Roi des cons.

Qu'un jour on dise c'est fini
Qu'un jour on dise c'est fini
Au petit Roi de Jordanie
Au petit Roi de Jordanie

Il y a peu de chances qu'on
Détrône le Roi des cons.

Qu'en Abyssinie on recuse
Qu'en Abyssinie on recuse
Le Roi des Rois le bon Négus
Le Roi des Rois le bon Négus

Il y a peu de chances qu'on
Détrône le Roi des cons.

Que sur un air de fandango
Que sur un air de fandango
On congédie le vieux Franco
On congédie le vieux Franco

Il y a peu de chances qu'on
Détrône le Roi des cons.

Que la couronne d'Angleterre
Que la couronne d'Angleterre
Ce soir roule par terre
Ce soir roule par terre

Il y a peu de chances qu'on
Détrône le Roi des cons.

Que ça c'est vu dans le passé
Que ça c'est vu dans le passé
Marianne soit renversée
Marianne soit renversée

Il y a peu de chances qu'on
Détrône le Roi des cons.

dimanche 26 juillet 2009

Argentine : augmente le nombre de fabriques récupérées par leurs travailleurs



Face à la crise économique, les travailleurs et les travailleuses d'Argentine s'organisent et commencent à prendre en charge leurs propres sources de travail. Dans le dernier semestre 20 nouveaux établissements ont été récupérés par la gestion ouvrière.
Les entrepreneurs conduisent leurs fabriques à la faillite devant la crise, au lieu d'assumer les risques.

Les secteurs les plus affectées sont la métallurgie, la production de pièces détachées et l'industrie textile.

Il y a 10 mille travailleurs dans tout le pays sous gestion ouvrière. Les bénéficiaires de ce type de modèles sont le double si on prend en compte les fournisseurs.

Le processus de récupération de fabriques de la part de leurs travailleurs a eu un fort développement après la crise de 2001 en Argentine quand les grands investisseurs quittaient le pays en laissant leurs ouvriers à la rue.

Agence Pulsar, 22 juillet 2009.

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr

samedi 25 juillet 2009

Pendant ce temps en Afghanistan... Interview avec Zoya, militante de l’Association révolutionnaire des femmes afghanes (RAWA)


Rawa:« Pour un front populaire démocratique » en Afghanistan

Interview de Zoya, militante de l’Association révolutionnaire des femmes afghanes (RAWA)


Fondée en 1977, l’Association révolutionnaire des femmes afghanes (RAWA) est la plus vieille organisation politique active en Afghanistan. Sa « priorité est l’établissement d’un régime démocratique et laïc », fondé sur l’autodétermination du peuple afghan et où les droits des femmes seraient reconnus. RAWA mène clandestinement des opérations éducatives sur le terrain. Les militantes sont constamment menacées et agissent donc sous couvert d’action humanitaire. Cependant, RAWA « n’est pas une organisation humanitaire », et ses actions sociales restent subordonnées à des buts politiques.

Dans le cadre d’une tournée de conférences faite en février, Alternative Libertaire (France) a pu s’entretenir avec une de ses militantes, Zoya.


Alternative libertaire : Où en est la gauche radicale en Afghanistan ?

Zoya : La situation de la population est extrêmement préoccupante à tous points de vue : la guerre et l’occupation n’ont fait que renforcer la misère économique, sociale et culturelle. Pour les organisations de la gauche radicale comme RAWA, le contexte est très confus car elles doivent lutter contre une alliance objective entre quatre ennemis : les troupes d’occupation émanant d’une coalition de 41 pays étrangers, le gouvernement Karzaï de collaboration avec l’occupant, les barons de la drogue et les deux principales forces intégristes que sont les Talibans et les moudjahidin. Les organisations de résistance sont soumises à des pressions de toutes parts et peu parviennent, comme RAWA, à ne jamais se compromettre avec aucun de ces quatre ennemis du peuple afghan.

Comment analysez-vous le gouvernement Karzaï ?

Zoya : On peut voir le gouvernement Karzaï comme une interface politique entre les armées d’occupation et les potentats locaux (intégristes et barons de la drogue, qui bien souvent sont les mêmes). Depuis le premier jour, ce gouvernement a délaissé la cause du peuple afghan pour se plier aux intérêts des occupants en favorisant le trafic d’armes et de drogue et en instituant le règne de la corruption au cœur du système politique et juridique. Ainsi, le gouvernement gracie systématiquement les coupables de violences contre les femmes [1]. On pourrait faire la même analyse concernant le Parlement ou le système judiciaire.

Comment situez-vous votre combat dans ce contexte ?

Zoya : Notre combat est avant tout celui d’une résistance politique radicale à cette alliance objective. Nous dénonçons le compromis que propose le gouvernement Karzaï aux talibans pour les intégrer au gouvernement : cela n’apportera pas la paix. Le seul moyen d’avoir la paix est d’avoir la justice ! […] Nous prônons une forme d’auto-organisation politique seule apte à exprimer les revendications du peuple afghan dans un cadre non violent. Nous militons pour la création d’un front populaire démocratique qui rassemblerait des individus et des organisations démocratiques et anti-fondamentalistes aussi bien en Afghanistan qu’ici en Occident pour soutenir le peuple afghan. C’est très difficile, mais pas impossible !

Parlez-nous de votre action de terrain…

Zoya : L’action politique directe est très dure à mener en Afghanistan même, car elle est très durement réprimée : la fondatrice de RAWA, Meena, a été assassinée par un intégriste en 1987. Cela ne nous empêche pas de diffuser nos publications ou de faire des manifestations dans les camps de réfugiés au Pakistan, puisque les manifestations sont interdites en Afghanistan. D’autre part, nous faisons un travail de justice sociale : nous dispensons des cours de lecture et d’écriture pour lutter contre l’illettrisme, nous créons des orphelinats. Grâce à ce travail d’éducation nous luttons pour la démocratie et contre les préjugés et le fatalisme. On peut noter que RAWA, contrairement à la plupart des organisations humanitaires et politiques, intervient principalement dans les zones rurales, où l’influence des intégristes est bien plus forte qu’à Kaboul.


Propos recueillis par David (AL Alsace) en février 2009

www.rawa.org


[1] Entre-temps le gouvernement afghan a avalisé un projet de loi autorisant le viol conjugal, avant de reculer devant le tollé international.

Related Link: http://www.alternativelibertaire.org

mercredi 22 juillet 2009

Émission du 30 juin :Entrevue avec Serge Granger. Politique de la prohibition du cannabis et de l'opium



Cette entrevue eue lieu il y a quelques semaines déjà. Les émissions ne seront pas nécessairement affichées sur notre blog en manière chronologique!

Le Canada a été l'un des premiers pays occidentaux à imposer la prohibition de l'opium puis du cannabis sur son territoire, sans aucun débat parlementaire ni étude scientifique à l'appui, et en fonction d'arguments raciaux et religieux extrêmement douteux. Curieusement, le «père» et la «mère» de la prohibition sont tous deux présents sur le billet de 50 dollars, symbole par excellence de cette politique insensée. Il s'agit du premier ministre William Lyon Mackenzie King (recto), ainsi que la juge Emily Murphy (verso, deuxième du groupe à partir de la gauche).[source: blocpot]

Professeur d'histoire à l'UdeS, Serge Granger vient nous expliquer les mécanismes internationaux qui régulent cette prohibition. Après une courte nouvelle de Guillaume, Carlos passe immédiatement dans le vif du sujet avec l'invité.

Bonne écoute!

Entrevue Serge Granger – La Rage


Pour télécharger, cliquez ici
(1heure)

samedi 18 juillet 2009

Film: Mirages d'un El Dorado

Lors de sa venu à Sherbrooke et lors de son entrevue avec nous à l'émission La Rage du Peuple, l'auteur Alain Deneault (Noir Canada) avait fait référence à ce film et c'est maintenant que j'ai mis la main sur le preview! Mieux vaut tard que jamais!



À l’heure où le vert écolo est bien à la mode et où le drapeau canadien constitue un passeport de bonne conscience, Mirages d’un Eldorado montre des pratiques que l’on ne peut imputer aux méchants impérialistes américains.” André Lavoie, Le Devoir

Mirages d’un Eldorado nous amène au coeur de la Cordillère des Andes du Chili où les communautés s’opposent aux compagnies minières étrangères, parmi lesquelles Barrick Gold et son projet Pascua Lama. Notre «western engagé» révèle les bons, les brutes et les puissants de cette histoire et confronte leurs visions d'un Eldorado.