lundi 2 juin 2008

Le ministre du travail et du développement économique Canada se crisse des ouvriers et ouvrières


Voici une bribe de discussion rapportée par le journal de Sherbrooke entre le ministre du travail et un groupe de manifestants syndicaux lors d'une rencontre à Magog. Nous pouvons voir ici l'arrogance des politichiens qui servent bien la bourgeoisie et qui se contrefoutent des travailleurs et travailleuses.

De passage à Orford pour expliquer ses programmes d'aide financière aux gens d'affaires de la région, Jean-Pierre Blackburn, ministre du Travail et ministre de Développement économique Canada, a été accueilli par des représentants syndicaux en colère.

À son arrivée à l'Auberge Estrimont, hier midi, la voiture du ministre a dû s'immobiliser devant la trentaine de manifestants. À la surprise de plusieurs, Jean-Pierre Blackburn est descendu du véhicule ministériel pour affronter les représentants syndicaux, sous l'œil inquiet de son attaché politique.

« Nous demandons depuis plusieurs années un programme de soutien pour les travailleurs âgés. Êtes-vous conscient qu'un travailleur de 55 ans qui perd son emploi est condamné à la pauvreté ? », demande au ministre Denis Vigneault, conseiller syndical à la CSD.

La réponse du ministre n'a pas tardé : « Arrêtez de faire accroire à vos gens qu'on est fini à 55 ans. »

Puis le ton monte : « Monsieur le ministre, vous faites de la diversion. Ces gens-là ont le droit de finir leur carrière dans la dignité », réplique le représentant syndical.

« Il y a des entreprises qui cherchent de la main-d'œuvre », enchaîne M. Blackburn.

« Oui, chez Wal-Mart et chez Rona. Vous ne voulez rien comprendre », rétorque Denis Vigneault.

La discussion s'anime : « Il ne faut pas croire qu'une personne de 55 ans va rester assise chez elle en attendant la mort », insiste le ministre.

« C'est épouvantable de dire ce genre de chose », s'insurge le représentant de la CSD.

« Vous êtes toujours en train de demander, de demander et de demander. Nous avons un budget à gérer. Aujourd'hui, vous vous êtes mis en gang pour m'accueillir. Vous n'avez jamais appelé à mon bureau pour exiger une rencontre. La civilité, ça existe aussi », lance le ministre, sous la réprobation des syndiqués.

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