Paul Carpita, cinéaste marseillais autodidacte, est quasiment un inconnu. Son cinéma engagé, direct, novateur aurait trop dérangé l’histoire officielle en l’empêchant de suivre son cours tranquille. Alors on l’a muselé, censuré, on l’a oublié, on lui a mis des bâtons dans les roues. Son premier long-métrage, Le rendez-vous des quais, tourné entre 1953 et 1955, avait un tel potentiel subversif que l’unique copie fut saisie puis égarée, et Paul Carpita ne reçut jamais d’aide ni de soutien des professionnels du cinéma pour espérer récidiver. On lui reprochait sans le lui dire de faire des films et de n’être pas parisien, de n’avoir pas fait d’école de cinéma, d’être trop à la gauche du PC, d’être trop de gauche pour le gouvernement français – voire quel-ques
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Un livre est constitué d’entretiens passionnants avec Paul Carpita où la verve et la bonne humeur l’emportent sur le passé et la rancoeur.
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