Article paru hier dans le MédiaMatinQuébec, journal des lock-outéEs du Journal de Scabec.
Oui à l’entente de principe
MMQ - Les employés syndiqués du Journal de Québec ont accepté à très forte majorité l’entente de principe survenue dans la nuit de mardi à hier. Cette ratification pave la voie au dénouement du plus long conflit de l’histoire de la presse écrite francophone au Canada. Plus précisément, les employés de bureau ont accepté l’entente à 98 %, les employés de l’imprimerie, à 85 %, et ceux de la rédaction, à 98 %.
L’entente de principe établit les paramètres du règlement du conflit. D’une durée de cinq ans à compter de sa signature, l’entente prévoit des augmentations salariales de 2,5 % par année, le rapatriement du service des petites annonces de Kanata à Québec, la semaine de travail de 37,5 heures sur quatre jours pour l’ensemble des syndiqués (37,5 heures sur cinq jours pour le service des petites annonces), une semaine de vacances de plus pour les employés temporaires occasionnels ayant 10 ans ou plus d’ancienneté, l’introduction d’un plancher d’emploi garantissant le nombre de journalistes et de photographes en poste pour maintenir une couverture locale de qualité à Québec tout en permettant le multimédia, des modifications dans le mode d’exploitation des presses en échange d’une garantie d’investissement de l’employeur dans de nouveaux équipements, l’instauration d’un programme d’indemnités de départ (retraite anticipée) offrant quatre semaines de salaire par année de service jusqu’à 18 mois (accompagné d’une possibilité d’emploi à Vidéotron pour les employés de bureau touchés).
Le retour au travail au Journal de Québec n’aura pas lieu avant quelques semaines. Les parties doivent maintenant convenir du redémarrage de l’entreprise. D’ici là, le quotidien gratuit MédiaMatinQuébec continuera d’être publié et distribué par les syndiqués.
Le porte-parole des travailleurs en conflit, Denis Bolduc, s’est dit «très satisfait de l’entente et fier de la solidarité et de la détermination de ses 252 membres». Il a aussi remercié la population et les annonceurs de leur soutien depuis plus de 14 mois. Il les a de plus invités à continuer à «les appuyer jusqu’au retour au travail».
Par ailleurs, le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Michel Arsenault, a exprimé sa satisfaction de voir ce long conflit de plus d’un an se terminer par la conclusion d’un accord satisfaisant les deux parties.
«Il faudra retenir que c’est à la table de négociation que se règlent les conflits. Le lock-out au Journal de Québec a démontré une fois de plus que la solidarité, l’entraide et l’imagination des travailleurs peuvent faire la différence», a affirmé M. Arsenault.
La FTQ tient également à remercier la population de Québec qui n’a cessé d’encourager les travailleurs qui, comme moyen de pression, ont lancé leur propre publication: le MédiaMatinQuébec. «La solidarité des gens de Québec à l’endroit des artisans du Journal de Québec doit être saluée. Cette solidarité a été, tout au long du lock-out, le pain et le beurre des travailleurs», a dit en terminant Michel Arsenault.
vendredi 4 juillet 2008
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