mercredi 27 mai 2009

Le 27 mai 1980, massacre de la Commune de Kwangju

Il y a 29 ans, le 18 mai 1980, le dictateur Sud-Coréen soutenu par les régimes de l'Ouest était assassiné par un membre de son intelligentsia. Dans le sillon du moment, des foules hystériques se mobilisent, particulièrement au sein du mouvement étudiant qui menait une lutte pro-démocratique. La suite allait être une reprise historique de la Commune de Paris qui elle aussi vit une population s'approprier des armes et des ressources pour mener une lutte auto-organisée contre l'oppression. La commune de Kwangju qui dura quelques 6 jours complets fut malheureusement elle aussi massacré dans la plus grande violence et massacre et étrangement le 27 mai soit exactement le même jour que la Commune de Paris.

Tout comme celle-ci, cet épisode historique d'asie donna raison à la capacité des populations de se gérer sans gouvernements. Un journal diffusait l'information et les populations attaquaient les centre de médias qui censuraient le massacre, des assemblées étaient organisées pour structurer le mouvement, les ressources des entreprises expropriées et mises à la disposition des populations etc... Dans un article publié dans la revue North-Estern Anarchist de la NEFAC, Peter Kroportkin and Peoples' Uprisings, George Katsiaficas* rappel bien les éléments essentiels de cette révolte tout en les mettant en lien avec les principes révolutionnaires de la pensée du théoricien communiste libertaire Russe Pierre Kropotkin. Kwangju est une de ces villes qui initia plusieurs moments révolutionnaires dans l'histoire de la Corée du sud comme la rébellion de Tonghak en 1894, la révolte étudiante de 1929 et puis l'insurrection de 1980. C'est pourquoi l'auteur contemporain la place aux côtés du navire militaire "Cuirassé Potemkin" pour la Russie et de la ville Paris pour la France.


Bien que la Commune de Kwangju se termina dans le sang le 27 mai 1980, le mouvement démocratique ne s'y termina pas. Il culmina en 1987 avec l'arrivée d'un gouvernement démocratique en Corée du Sud. Dans son sillon, elle entraina d'autres populations d'Asie à la révolte contre leur gouvernement respectif. Aujourd'hui, la Corée du Sud fait sa marque dans les nouvelles pour ses vigoureuses grèves contre ses gouvernements libéraux et leurs politiques.(L'agressivité des confrontations de celle-ci aurait même inspiré un clip de musiciens d'"anarchist noise") Une des plus importante de celles-ci paru dans le film "La Quatrième Guerre Mondiale" et dans le clip de Keny Arkana "La Rage du Peuple" où une grève générale était déclenchée contre une série de mesures anti-ouvrières adoptées pendant l'absence de l'opposition parlementaire à minuit... Ce mouvement de mobilisations continue toujours sous différentes revendications et mobilisations rassembleuses.

Peut-être qu'avec plus de recherches historiques, nous pourrions être porté à croire que le mouvement anarchiste Coréen avait en Manchourie des années '20 été l'avant première de la révolution espagnole. À ce moment, des anarchistes Coréen en exile de l'impérialisme japonais avaient formé une fédération qui allait travailler à la mise en place d'une organisation de masse qui allait mettre sur pied des communautés de travailleurs contrôlant leur moyens de productions dans une lutte féroce contre les propriétaires terriens et les marchands. Le tout se termina (comme en Espagne) par des noyautage-sabotages d'organisations de masse et assassinats de "leader anarchistes" par des bolchéviks ne voulant probablement pas voir de compétition à "leurs" réalisations révolutionnaires et/ou à leur satellite maoïste. Voici de quoi se mettre sous la dent pour les intéressés et intéressées d'histoire révolutionnaire: The Korean anarchist Movement

*George Katsiaficas is professor of humanities and social sciences at Wentworth Institute of Technology in Boston, Massachusetts, editor for New Political Science, and the author of several books including The Subversion of Politics: European Autonomous Social Movements and the Decolonization of Everyday Life and Imagination of the New Left: A Global Analysis of 1968. He is currently a visiting professor at Chonnam University in Kwangju, Korea.

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