lundi 29 septembre 2008

Encore..


Les anarchistes, de manière générale, oppose à la démocratie ''bourgeoise'' la démocratie directe. Ce qui explique pourquoi nous refusons de nous présenter aux urnes pour faire valoir notre fameux ''devoir'' de citoyen. Nous refusons de cautionner un pouvoir qui ne correspond pas aux besoins réels du peuple et qui de toute manière décide sans nous consulter, et pire, en nous réprimant lorsque nous manifestons notre mécontentement.
Je met ici un texte de Francis Dupuis-Déry, professeur de science politique à l'uqam et militant anarchiste, qui aborde le sujet de l'abstentionnisme électoral. L'article provient de journal Alternatives. Pour ceux et celles qui en veulent d'avantage, je met ici le lien vers un autre article du même auteur sur le même sujet qui avait été publié dans Le Devoir.

L’abstentionnisme sacrilège

lundi 27 février 2006 par Francis DUPUIS-DERI

« Ce n’est pas très édifiant », jugeait Bernard Derome sur les ondes de Radio-Canada en discutant du taux d’abstention aux élections fédérales. Près de 40 % des personnes inscrites sur les listes électorales n’ont pas daigné voter lors de certains scrutins. Les abstentionnistes forment donc régulièrement la faction majoritaire. Voter, répète-t-on pourtant, serait l’ultime « devoir du citoyen ». Pour accentuer la culpabilité des abstentionnistes, on leur rappelle que des gens sont morts - et ont tué - pour obtenir le droit de vote. Un argument creux. Toutes les causes politiques ont su convaincre des partisans de sacrifier leur vie, dont la lutte contre l’élargissement du droit de vote. Affirmer que l’abstention mine la légitimité de l’État n’est pas plus convainquant, puisque malgré l’abstentionnisme massif, le gouvernement continue de se déclarer autorité suprême et légitime, représentant de toute la nation et lui impose ses lois et décrets, signe en son nom des traités, etc.

Renversons le problème et questionnons la rationalité du vote. Vote-t-on pour se draper d’une image respectable ? Pour savourer l’illusion que notre vote a une réelle incidence ? Parce qu’un leader charismatique nous séduit ? Ou parce que l’État nous apprend à voter dès l’enfance ? La Direction générale des élections (DGE), au Québec, travaille en effet en collaboration avec le ministère de l’Éducation pour offrir du matériel pour les élections des conseils d’élèves, y compris des urnes officielles, un Guide de l’électeur et de l’électrice du conseil d’élèves, et des manuels explicatifs et historiques pour le corps enseignant. L’analyse de ces documents révèle une volonté explicite de nous former à voter dès notre enfance. Le discours au sujet des élections des conseils d’élèves fonctionne en trois temps : (1) convaincre l’élève que « l’électeur est l’acteur central du système électoral » ; (2) former l’élève à voter (l’élection d’un conseil est « une activité de formation ») ; (3) développer le respect des institutions (« amener l’élève à respecter [...] les principes de la démocratie »). Cette « formation » politique passe à la trappe du silence la simple vérité que c’est l’élu qui gouverne l’électeur, bien impuissant entre deux élections. C’est le philosophe Jean-Jacques Rousseau qui notait, dans Du contrat social, qu’un peuple qui vote « pense être libre ; il se trompe fort, il ne l’est que durant l’élection des membres du Parlement ; sitôt qu’ils sont élus, il est esclave, il n’est rien. » Sont également passées à la trappe de l’oubli les autres formes d’action politique : prise de parole publique, pétition, boycott, lobbying, débrayage, mobilisation de mouvements sociaux, etc. Quand des élèves s’organisent pour contester un enseignant ou la direction, c’est considéré comme un manque de respect à l’autorité plutôt que de l’autoformation politique. Cette « formation » évacue enfin des conceptions plus participatives de la démocratie. Pourquoi les élèves doivent-ils se choisir des représentants, alors que leur nombre restreint par classe permettrait, par exemple, un apprentissage de la démocratie directe ?

Un slogan officiel affirme « Je pense, donc je vote ! », comme si l’abstention relevait de l’absence de pensée. Il y a pourtant de bonnes raisons de ne pas voter. Aucun parti ne représente notre sensibilité. Notre parti ou candidat favori n’a aucune chance de l’emporter. Un individu a moins de chance d’influencer le résultat final par son vote que de gagner le gros lot de Loto-Québec ! Sébastien Dubé, qui prépare une thèse de doctorat sur le sujet en science politique, à l’Université de Montréal, conclue d’ailleurs que l’abstention, « c’est la faute des politiciens. L’offre des partis et le comportement de certains politiciens donnent à plusieurs de bonnes raisons » de ne pas voter (cité dans Forum). Au-delà du sacrilège abstentionniste, ce qui est affligeant, c’est peut-être l’effort déployé pour culpabiliser les abstentionnistes et pour entretenir le mythe sacré du pouvoir de l’électeur. Ou encore notre difficulté à penser notre pouvoir politique autrement que sous la forme d’un X. Ou enfin le refus des politiciens de considérer la signification démocratique de l’abstention, et de gouverner sans broncher. Plutôt que de condamner sans nuance l’abstentionnisme, ne devrait-on pas en réfléchir le sens politique ? Ne devrions-nous pas supposer que certaines personnes se disent, et peut-être avec raison : « Je pense, donc je m’abstiens ! »


Je ré-affiche un texte d'Albert Libertad que nous avions déjà poster en juillet. Il est toujours aussi pertinent.

Placard anti-électoral, 1er mars 1906.
Publié par l’anarchie n°47 et signé Albert Libertad.

C’est toi le criminel, ô Peuple, puisque c’est toi le Souverain. Tu es, il est vrai, le criminel inconscient et naïf. Tu votes et tu ne vois pas que tu es ta propre victime.

Pourtant n’as-tu pas encore assez expérimenté que les députés, qui promettent de te défendre, comme tous les gouvernements du monde présent et passé, sont des menteurs et des impuissants ?

Tu le sais et tu t’en plains ! Tu le sais et tu les nommes ! Les gouvernants quels qu’ils soient, ont travaillé, travaillent et travailleront pour leurs intérêts, pour ceux de leurs castes et de leurs coteries.

Où en a-t-il été et comment pourrait-il en être autrement ? Les gouvernés sont des subalternes et des exploités : en connais-tu qui ne le soient pas ?

Tant que tu n’as pas compris que c’est à toi seul qu’il appartient de produire et de vivre à ta guise, tant que tu supporteras, - par crainte,- et que tu fabriqueras toi-même, - par croyance à l’autorité nécessaire,- des chefs et des directeurs, sache-le bien aussi, tes délégués et tes maîtres vivront de ton labeur et de ta niaiserie. Tu te plains de tout ! Mais n’est-ce pas toi l’auteur des mille plaies qui te dévorent ?

Tu te plains de la police, de l’armée, de la justice, des casernes, des prisons, des administrations, des lois, des ministres, du gouvernement, des financiers, des spéculateurs, des fonctionnaires, des patrons, des prêtres, des proprios, des salaires, des chômages, du parlement, des impôts, des gabelous, des rentiers, de la cherté des vivres, des fermages et des loyers, des longues journées d’atelier et d’usine, de la maigre pitance, des privations sans nombre et de la masse infinie des iniquités sociales.

Tu te plains ; mais tu veux le maintien du système où tu végètes. Tu te révoltes parfois, mais pour recommencer toujours. C’est toi qui produis tout, qui laboures et sèmes, qui forges et tisses, qui pétris et transformes, qui construis et fabriques, qui alimentes et fécondes !

Pourquoi donc ne consommes-tu pas à ta faim ? Pourquoi es-tu le mal vêtu, le mal nourri, le mal abrité ? Oui, pourquoi le sans pain, le sans souliers, le sans demeure ? Pourquoi n’es-tu pas ton maître ? Pourquoi te courbes-tu, obéis-tu, sers-tu ? Pourquoi es-tu l’inférieur, l’humilié, l’offensé, le serviteur, l’esclave ?

Tu élabores tout et tu ne possèdes rien ? Tout est par toi et tu n’es rien.

Je me trompe. Tu es l’électeur, le votard, celui qui accepte ce qui est ; celui qui, par le bulletin de vote, sanctionne toutes ses misères ; celui qui, en votant, consacre toutes ses servitudes.

Tu es le volontaire valet, le domestique aimable, le laquais, le larbin, le chien léchant le fouet, rampant devant la poigne du maître. Tu es le sergot, le geôlier et le mouchard. Tu es le bon soldat, le portier modèle, le locataire bénévole. Tu es l’employé fidèle, le serviteur dévoué, le paysan sobre, l’ouvrier résigné de ton propre esclavage. Tu es toi-même ton bourreau. De quoi te plains-tu ?

Tu es un danger pour nous, hommes libres, pour nous, anarchistes [sic]. Tu es un danger à l’égal des tyrans, des maîtres que tu te donnes, que tu nommes, que tu soutiens, que tu nourris, que tu protèges de tes baïonnettes, que tu défends de ta force de brute, que tu exaltes de ton ignorance, que tu légalises par tes bulletins de vote, - et que tu nous imposes par ton imbécillité.

C’est bien toi le Souverain, que l’on flagorne et que l’on dupe. Les discours t’encensent. Les affiches te raccrochent ; tu aimes les âneries et les courtisaneries : sois satisfait, en attendant d’être fusillé aux colonies, d’être massacré aux frontières, à l’ombre de ton drapeau.

Si des langues intéressées pourlèchent ta fiente royale, ô Souverain ! Si des candidats affamés de commandements et bourrés de platitudes, brossent l’échine et la croupe de ton autocratie de papier ; Si tu te grises de l’encens et des promesses que te déversent ceux qui t’ont toujours trahi, te trompent et te vendront demain : c’est que toi-même tu leur ressembles. C’est que tu ne vaux pas mieux que la horde de tes faméliques adulateurs. C’est que n’ayant pu t’élever à la conscience de ton individualité et de ton indépendance, tu es incapable de t’affranchir par toi-même. Tu ne veux, donc tu ne peux être libre.

Allons, vote bien ! Aies confiance en tes mandataires, crois en tes élus.

Mais cesse de te plaindre. Les jougs que tu subis, c’est toi-même qui te les imposes. Les crimes dont tu souffres, c’est toi qui les commets. C’est toi le maître, c’est toi le criminel, et, ironie, c’est toi l’esclave, c’est toi la victime.

Nous autres, las de l’oppression des maîtres que tu nous donnes, las de supporter leur arrogance, las de supporter ta passivité, nous venons t’appeler à la réflexion, à l’action [sic].

Allons, un bon mouvement : quitte l’habit étroit de la législation, lave ton corps rudement, afin que crèvent les parasites et la vermine qui te dévorent. Alors seulement du pourras vivre pleinement.

LE CRIMINEL, c’est l’Electeur !

samedi 27 septembre 2008

Le "moins d'État" bourgeois: l'État libéral-paternaliste


Loïc Wacquant est un sociologue français né en 1960 qui exerce aux États-Unis. Depuis les années 1990, il mène une réflexion sur les processus de criminalisation de la misère, l’hypercarcéralisation et la marginalité urbaine aux États-Unis en lien avec la question raciale.




Pour compléter sur la nouvelle économie, voici un cours documentaire intitulé Prison for profit qui traite des compagnie carcérale privée dont Loïc Wacquant glisse un mot à la toute fin. Il s'agit d'une émission de PBS appelée NOW qui dure 25 min. Il s'agit biensur d'une analyse réformiste malheureusement, mais il a l'avantage de donner de bonnes informations pour construire un argumentaire contre l'État policier capitaliste.

En gros, les conditions de travail et d'incarcération sont meilleurs dans les prison de l'État que dans le privée. Par exemple, il y a plus d'émeutes de la part des prisonniers car la bouffe n'est pas bonne, mais aussi à cause que les gardes utilisent abusivement la violence et les travailleurs-travailleuses sont aussi attaqué-e-s plus souvent. De plus, les compagnies d'incarcération font indirectement du lobby pour allonger la durée moyenne des condamnations judiciaires. Doit-on rappeler que les États-unis ont la plus grande population carcérale au monde avec 2,3 millions de personnes derrière les barreaux? L'affaire est juteuse, dans le semestre financier précédant le reportage, Corrections Corporation of America a fait 35 millions de dollars. Pendant que les prisonniers travaillent en prison pour se "réhabiliter", les capitalistes pensent faire des pressions sur le gouvernement en relâchant des prisonniers en liberté afin de créer un rapport de force visant à tripler l'argent versé par l'État pour chaque prisonnier...

Quelle est actuellement la principale source d'augmentation de la population carcérale? Les sans papiers... (rendu sur la page cliquez sur la video). C'est de cette manière qu'une famille entière finit par vivre en prison.

mercredi 24 septembre 2008

Lettre d'un abstentionniste paru dans le metro

Voici la lettre ouverte paru dans le journal le metro de la part d'un abstentionniste. Bonne lecture!


2008-09-24 06:00:59.000

Dans le Métro du 22 septembre, j’ai eu l’agréable surprise d’être interpellé par le sermon, la «Lettre aux abstentionnistes», de Stéphanie Leblanc. Sans présumer des motivations d’une part croissante de l’électorat, je sais que ce n’est ni par cynisme, ni par je-m’en-foutisme que, le 14 octobre, je ne me rendrai pas aux urnes.

Je ne saurais me résigner à choisir sur quel rond de poêle déposer ma main; je n’ai plus envie de signer de chèques en blanc aux bouffons du cirque électoral. Loin de tout cynisme, j’y vois une alternative réaliste : la démocratie directe. Une structure d’assemblées de travail, de quartiers, per-mettant enfin au «monde ordinaire» de reprendre le contrôle sur leurs vies. Que l’engrenage soit brisé : c’est au gouvernement de craindre le peuple.

N’est-il pas ironique, au fond, que vous votiez par cynisme, alors que mon
abstention m’apparaît porteuse d’espoir?
Philippe Fortier-Charette

Affiches abstentionnistes




La NEFAC et le CRAC-Saguenay viennent de sortir des affiches abstentionnistes pour la campagne électorale fédérale.

* Noir et blanc format paysage
* Rouge et noir format paysage
* Noir et blanc format portrait
* Rouge et noir format portrait

mardi 23 septembre 2008

Chinese anarchist mouvement and chinese revolution

A talk on the Chinese revolution with a particular focus on anarchism accompanied by Wikipedia Creative Commons images to illustrate the events, people and places talked about.



Pris sur anarkismo.net à partir de anarchism.pageabode.com

lundi 22 septembre 2008

Crise financière américaine

Un petit texte sur la crise financière américaine, publié aujourd'hui par un groupe trotskiste français.


Tout commence il y a un peu plus d’un an lorsque les ménages pauvres américains ne peuvent plus rembourser les prêts à taux variables qu’ils ont souscrits pour payer leur maison. Ils doivent vendre, et se retrouvent à la rue. Mais comme ils le font en masse, le prix de l’immobilier s’effondre, et les banques ne peuvent plus se rembourser avec les saisies. Or, les banques ont spéculé sur ces prêts, se les vendant et revendant les unes aux autres. Tout le système est gangrené, de sorte que depuis un an plusieurs banques n’ont échappé à la faillite qu’en se faisant racheter par leurs concurrentes.

Celles-ci refusent désormais de prendre le moindre risque : ce sont les Etats qui rachètent les établissements en faillite. Les capitalistes criaient haro sur l’intervention de l’Etat dans l’économie quand il s’agissait de se partager le gâteau des profits. Aujourd’hui, ils le pressent d’éponger les pertes, afin d’éteindre l’incendie boursier. Et ils sont entendus ! Le gouvernement américain vient d’annoncer un plan de soutien devant coûter entre 700 et 1000 milliards de dollars (plus de 2000 dollars par contribuable !), sans parler des 200 milliards que les banques centrales européennes viennent d’injecter dans l’économie.

Mais cet argent, c’est celui de nos impôts. Nous risquons de payer une première fois la crise par des coupes sombres dans le budget des services publics, la santé, l’éducation. De plus, la crise va frapper directement certains secteurs, comme le bâtiment avec la crise immobilière, et d’autres indirectement, parce que les banques vont y regarder à deux fois avant de prêter de l’argent aux entreprises. Les patrons tenteront alors de nous faire payer une deuxième fois leur crise par les licenciements, la pression sur les salaires et les conditions de travail. Et nous, ce n’est pas l’Etat qui nous protègera, bien au contraire. Les profits des actionnaires, les patrimoines accumulés pendant les années fastes n’ont cependant pas disparu. Nous ne pouvons compter que sur nos luttes pour faire payer leur crise à ses vrais responsables.

samedi 20 septembre 2008

Film: "Finally got the news"

FINALLY GOT THE NEWS is a forceful, unique documentary that reveals the activities of the League of Revolutionary Black Workers inside and outside the auto factories of Detroit. Through interviews with the members of the movement, footage shot in the auto plants, and footage of leafleting and picketing actions, the film documents their efforts to build an independent black labor organization that, unlike the UAW, will respond to worker's problems, such as the assembly line speed-up and inadequate wages faced by both black and white workers in the industry.

jeudi 18 septembre 2008

1!-2!-3! l'ennemi c'est l'État ... Yo baby! [sic]

1!-2!-3! l'ennemi c'est l'État!
qu'importe la manière ne jamais baisser les bras!
1!-2!-3! l'ennemi c'est l'État!
aux quatre coins de la terre, le même combat!
chanson "À la manière de Bonito" du disque "En vers et contre tous"
de CN


Pour vous situer, Cavaliers Noirs est le seul groupe de rap à ma connaissance à avoir fait un cover de Bérurier Noir. On peut retrouver leur version de Les Rebelles sur la compil Viva Beru où que des groupes du Qc font des cover du classique du punk français. Pour comprendre cette situation, il faut dire premièrement qu'un des chanteur du groupe appartenait auparavant à un groupe de métal, si je ne me trompe pas, et que les thèmes sont loin du bling bling du milieux hiphop commercial. En fait, il ont beaucoup plus de paroles engagées et agressives face aux injustices et aux maîtres du monde. Si seulement leur deuxième album n'avait pas de propos si machos...

Les propos machos sur le deuxième album, L'État nous surveille et les chansons de "respect" m'ont vraiment trop déplus. Cet album est en fait très bizarre. Passer de "hip-hop anarchiste!" à "baby bouge tes fesses", ça montre pas mal qu'ils ont rien compris pis que c'est pas mal superficiel comme anarchisme... Ça rappel que c'est malheureusement un des mots avec le dos le plus large. Fallait pas trop s'attendre à autre chose du hip-hop selon moi... mais y'a tout de même des thèmes intéressants sur fonds anti-totalitaire et anti-capitaliste. Je pense entre autre aux chansons McWorld, Sévir et Oppresser, Les maîtres du monde, Les yeux grands fermés.


Donc, je vous recommande vraiment beaucoup le premier qui sonne vraiment différent: En vers et contre tous - 1999. Par exemple, Vie de chien (clip plus bas) est la plus individualiste des chansons du premier album, ça vous donne un peu le ton. Les chansons comme La machine portant sur la violence d'un système totalitaire, Amer rica sur les massacres des populations des premières nations et assis sur mon trône sur la folie du pouvoir ont des paroles très pertinentes et richement imagées, comme la plupart des chansons de l'album. La puissance de l'album est mis en évidance en écoutant Le pouvoir qui est en réalité le dialogue de la scène de torture du roman 1984...


Si vous voulez les voir en spectacle, je peux pas vous donner de plugs dans le milieux hip-hop de Mtl, mais je peux vous dire qu'ils font souvent des soirées bénéfice pour le COBP (Collectif opposé à la Brutalité Policière). Pis pour avoir leur CD... système D comme dans débrouille twé.
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Bonito est à ce que je sache, le plus actif du groupe présentement.
Voici son myspace (Myspace de Bonito) où vous pourrez écouter des chansons comme l'or bleu qui appel à arracher le monopole des compagnies sur l'eau.

Avec un discours écologiste d'économie d'eau, sans oublier une vague critique de la situation politico-économique, la chanson contient des vers tel que L'or bleu, plus précieux que l'or noir/ on traite nos lacs comme des dépotoirs [...]; énergie consommée faire marcher la machine/ attendez que la soif frappe de plein fouet la Chine[...] Mais on se sort quand même pas du problème du deuxième album de CN. Dans Utopie Bonito décrit ce rêve idéal par Bouge tes fesses baby, mais pour 10 secondes plus tard dire "pour les fachos j'aimerais un permis de chasse". C'est pour cette raison que je trouve que ça sonne croche...

Il a fait un clip avec une autre chanson écologiste, Toxique.


Pour conclure: CN, une preuve de plus que le hip-hop c'est sexiste. Tant qu'il persistera cette mentalité où les femmes sont des objets (Ex: des accessoires de possession dans les clip et dans les vers), que ça soit une question de style ou non, même si c'est révolté, le hip-hop ne sera jamais anarchiste. De plus, l'égalité des sexes est, je crois, fondamentalement opposée avec le ton prétentieux, excité, agressif et dominateur du hip-hop en général. De gauche ou de droite, pas de machos dans nos getthos(blasters). yo.

mardi 16 septembre 2008

Petit rappel...

Un petit rappel de la part des Conservateur:


Acton Vale : lutte de classes et dignité

J'écrivais le mois passé (hop!) sur les travailleuses et les travailleurs de Beaulieu Canada, usine de moquettes à Acton Vale, qui avaient dignement refusé l'offre qualifiée de finale par les patrons du tapis, préférant perdre leurs jobs que d'accepter une baisse salariale démesurée.

Est-ce que c'était de la bullshit de la part des boss? Si la menace de fermeture plane toujours, les prolos devaient encore, hier, se prononcer sur une "nouvelle offre finale". Celle-ci ne leur demandait *que* 15% de perte salariale. Moins forte que l'autre fois, une bonne majorité a tout de même dit non.

Saluons leur dignité et leur courage.

(source)

lundi 15 septembre 2008

Citations..

Petite citation de la part de Jean Jacques Rousseau:
Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire, Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misères et d'horreurs n'eussent point épargné au Genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : Gardez-vous d'écouter cet imposteur; vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tous et que la Terre n'est à personne."

-Jean Jacques Rousseau dans Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755)

mercredi 10 septembre 2008

La Rage du Peuple - 9 septembre - intégrale

Dans cette émission, un peu d'actualité, une chronique sur le fort intéressant zine CASSE SOCIALE du RASH (Red and Anarchist Skin Heads) avec une présentation de ce même groupe(mais pas d'entrevue), une chronique sur les chansons révolutionnaires et une autre sur la Industrial Workers of the World, la IWW et l'abolition du salariat.

Nous avons fait jouer beaucoup de chansons révolutionnaires, certaines méconnues mais qui vallent la peine d'être entendue comme La révolution de l'artiste soixant-huitard Évariste. De La Dynamite jusqu'à La Cucaracha, nous avons fait un survol de l'histoire musicale révolutionnaire et anarchiste. Certaines informations sur l'orgine de certaines chansons pourraient vous surprendre!

Pour les intéressé-e-s, voici le liens vers le myspace de Samian, le premier rappeur à s’exprimer en français et en Algonquin dans l'univers musical québécois dont j'ai appris l'existence en lisant CASSE SOCIALE. Cette chronique sur le zine CASSE SOCIALE sera certainement appréciée des amateurs de ska reggae et dub. En fait, toute l'émission est remplie d'excellante musique dont le trop tordant SARKO SKANKING. Aussi les fans d'Hard-core punk vont être heureux d'apprendre l'existence d'un très bon band de la ville de Québec appelé Mashamba. Ce dernier avec la chanson Kébek critique le conservatisme ambiant de la ville. Si vous avez le préjugé que les chanteurs d'hard-core sont pas comprenables... les paroles sont aussi audibles que du Système of a Down pour vous donner une idée... donc les paroles sont très audibles.
http://www.myspace.com/samianmusic
http://www.myspace.com/mashamba

Pour écouter les émissions, il faut les télécharger et les faire jouer sur un programme qui lie les mp3. Pour les télécharger, sélectionnez "enregistrer la cible du liens sous..." lorsque vous cliquez avec le bouton droit de votre souris.

Bonne écoute!

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mardi 9 septembre 2008

Avant-chronique: L'IWW et l'abolition du salariat, son histoire, son devenir

La IWW d'antan...






Un peu plus d'actualités...

Au Canada

Sur le blog de La Nuit, on dit "environ 75 personnes dans une ville[Edmonton] d'un million d'habitantEs, y publie un bulletin, le Wobbly Dispatch depuis 6 ans. À ce qu'on m'a dit, le journal est tiré à un peu plus de 500 copies et principalement distribué sur les lignes de piquetage et dans les manifestations." pour lire la suite

The Ottawa Panhandlers Union est une boutique de l'Industrial Workers of the World (IWW) à Ottawa.

Aux States









À propos de l'abolition du salariat
Marx a élaboré cette notion pour l'opposer à la lutte pour l'augmentation des salaires, qui est un éternel recommencement puisque, répercutée dans le coût de production, elle ne fait qu'amener une continuelle hausse des prix. L'abolition du travail salarié vient interrompre ce cycle. Il l'oppose également au mouvement des coopératives qui maintient le salariat. Bien que l'abolition du travail salarié soit un concept important de la pensée marxienne, elle n'a jamais fait l'objet de mise en pratique

Pour alimenter ma chronique, je vous invite à me laisser vos commentaires sur ce qu'on pourrait dire sur les perspectives d'abolition du salariat par la IWW d'aujourd'hui, si vous la connaissez un peu bien sûr...

samedi 6 septembre 2008

Militantisme Libertaire à Pointe St-Charles: deux entrevues

Nous mettons en ligne deux entrevues qui ont été réalisées avec Pascal Lebrun du collectif La Pointe Libertaire et Marco Sylvestro du Centre Social Autogéré le 26 août et le 2 septembre respectivement à l'occasion de l'émission La Rage du Peuple sur CFLX. Ces deux organisations libertaires voulant autogérer la Pointe St-Charles de Montréal nous ont partagé l'histoire de leurs luttes locales, leurs principes révolutionnaires, leurs pratiques de l'anarchisme, leur perspectives d'avenir et bien plus encore...

Ces entrevues sont fortement intéressantes puisqu'elles présentent des organisations aux pratiques originales et aux activitées locales dynamiques rarement vues ailleurs au Québec dans les milieux strictement libertaires(à la connaissance de la personne qui écrit). Ce n'est pas sans liens avec l'histoire de ce quartier ouvrier montréalais où sont né des cliniques médicales populaires qui sont devenu une gloire pour l'État québecois, les CLSC. Du municipalisme libertaire à l'école populaire, voici un portrait de deux organisations anarchistes à ne pas manquer dans le portrait et l'histoire de l'anarchisme au Québec.

Bin on essaie de réveiller la patente jusqu'à attendre le point d'ébulition pour... pour faire péter la machine! (citation approximative de Marco Sylvestro)

Pour écouter les entrevues, cliquez droit sur les liens pour "enregistrer la cible du lien".

Entrevue La Pointe Libertaire 1 de 2 - Avec Pascal Lebrun (16 min)
Entrevue La Pointe Libertaire 2 de 2 - Avec Pascal Lebrun (16 min)
www.lapointelibertaire.org
Pour écouter les entrevues, cliquez droit sur les liens pour "enregistrer la cible du lien".

Le Pointe Libertaire est née de l'initiative d'un ancien conseillé municipale municipaliste libertaire et d'un militant de l'époque de l'anti-mondialisation. Contrairement à beaucoup de groupes, PL est plus proche des groupes communautaires que du mouvement étudiant. Leur objectif principal est en effet ni plus ni moins que l'autogestion générale du quartier de la Pointe St-Charles.

Très proche et reconnue dans le milieu communautaire du quartier, La Pointe Libertaire aurait "déclenché" la lutte contre l'implantation du casino sur les terrains su CN qui fut gagnée par la suite par une large mobilisation des groupes communautaires et de la population en générale. "On s'est mis à un coin de Métro, on a fait signé une pétition qui a eu du succès, et c'est comme ça que la lutte a commencée, le reste à déboulé" dit approximativement Pascal. D'une manière plus constente, le collectif lutte contre la gentrification à 1 millions de dollars le loft de bourgeois qui donne sur le canal, mais qui a pas de fenêtre du côté du quartier ouvrier. En effet, le quartier est menacé par des bobos et des bourges qui snobent l'implication social communautaire qui démarque le coin.

Entre le municipalisme libertaire, le milieux communautaire et le Guerilla Gardening, La Pointe Libertaire est un organisme franchement unique au Québec.

pour écrire au collectif La Pointe Libertaire
lapointelibertaire@yahoo.ca


Entrevue Centre Social Autogéré 1 de 2 - Avec Marco Sylvestro
(16 min)
Entrevue Centre Social Autogéré 2 de 2 - Avec Marco Sylvestro
(16 min)
www.centresocialautogere.org
Pour écouter les entrevues, cliquez droit sur les liens pour "enregistrer la cible du lien".

Le CSA a comme objectif matériel d'avoir ses locaux sur le terrain de la CN dont certains blocs donnent directement dans la cours de résidents du coin. En fait, le CSA est une "confédération de projets autonomes non-centralisé"...

Pendant que la ville consulte les citoyen-ne-s pour avoir une idée de quoi faire en générale de ce terrain contaminé à 1$, ou en attendant une réappropriation directe, le CSA travaille à différents projets tel qu'une école basée sur les principes libertaires d'éducation, une équipe de projection de film mobile, des ateliers de réparation de vélos populaires, etc... Pour vous donner une idée, pendant que la ville dépense des tonnes de fric pour développer, promouvoir et instaler des vélos plaqués or et tarifés pour la commodité de la gente plus fortunée, le CSA récupère et remonte de vieux bikes beiges pour les mettre à la disposition de la population d'un quartier ouvrier et ce gratuitement...

Le CSA se situe à la jonction du mouvement communautaire et du squat en voulant mettre sur pied un "squat à vocation sociale communautaire", un Centre Social Autogéré. Une critique des expériences des squats ayant existés au Québec met en évidence l'importance de leurs activités actuelles: travailler à avoir le support de la population et préparer des projets concrets.

Pour écrire aux comités du CSA:
Courriel de leur site