dimanche 29 juin 2008

Les entrevues radio finalement disponible sur Internet!


Ouf!, il en aura fallu du temps avant qu'on trouve un moyen de mettre à la disposition de tout le monde certaines parties de nos émissions. Nous les mettrons sur Radio4 all [point] net.


Nous commençons avec du retard, mais toujours avec pertinence, avec l'entrevue du 3 juin avec Normand Couture porte-parole de l'Association des Locataires de Sherbrooke. Vous remarquerez que nous faisions frire des patates frites dans les studios. Prochainement, nous essaierons de nous retenir d'émettre ce genre de son en l'enregistrant par l'entremise du programme Screamer Radio qui permet d'enregistrer des émissions sur Internet en mp3, par et sur un ordinateur.

pour écouter l'entrevue, cliquez ici.
Ça va peut-être prendre une vingtaine de minutes à le télécharder, par contre... Pour trente-six minutes d'une entrevue super intéressante, ça vaut la peine! non?


Bonne écoute!!!

Le camps des 4-sans en images (FRAPRU)

Merci à Michael du cmaq.net pour ses vidéos (dont deux ci-dessous) et ses photos et à Nicolas du groupe de "La Nuit" (Nefac à Qc) pour ses photos aussi!
Pour le droit au logement!

C’est ce jeudi le 26 juin 2008 que furent lancées les activités du « Camp des 4-Sans » dans le Parc de l'Amérique française (à côté du Grand Théâtre à Québec). Le jeu de mot 4-Sans évoque que « jusqu’à samedi, des Sans toit, des Sans l’sou, des Sans droit et des Sans voix vivront jour et nuit sur ce site et animeront diverses activités ouvertes à toute la population ». Près de 80 personnes mal-logées et sans-abri ont ainsi planté leurs tentes, malgré la pluie, en plein centre-ville de Québec.


L'événement à reçu un appui solidaire à Paris!

Z'aimeriez en savoir plus à propos du FRAPRU? cliquez là! -> .
En passant, l'Association des locataires de sherbrooke est membre actif (pas mal à ce qu'il parait) du FRAPRU, leur site est... ici!

samedi 28 juin 2008

Clin d'oeil sur les luttes paysannes contre l'agrobusiness

pris sur amerikenlutte.free.fr

Dans un communiqué diffusé par le Mouvement Sans Terre du Brésil (MST), Via Campesina explique que « le modèle économique actuel, basé sur l’agrobusiness et le capital financier, veut transformer les aliments, les semences et toutes les ressources naturelles en marchandises ».

L’association prétend que de cette manière on cherche à « satisfaire les intérêts des grandes compagnies transnationales en garantissant leurs bénéfices et en satisfaisant leur cupidité ». Le document soutient également que « ces groupes économiques s’approprient la terre, l’eau, les minéraux et la biodiversité, livrant ainsi aux firmes privées ce qui appartient à tous ». Elle affirme aussi qu’ « ils promeuvent la dévastation des forêts et la détérioration du sol par la monoculture ». Elle ajoute encore que le modèle de l’agrobusiness « augmente l’exploitation des travailleurs en les précarisant, en ne respectant pas leurs droits, en générant chômage, pauvreté et violence ». Pour finir, l’association condamne « la concentration de la richesse aux mains des plus riches, spécialement des banquiers et des entreprises transnationales, alors que l’inégalité et la pauvreté s’accroissent ».

Communiqué de Via Campesina : « Nous voulons produire des aliments »

Le modèle économique actuel, basé sur l’agrobusiness et le capital financier, veut transformer les aliments, les semences et toutes les ressources naturelles en marchandises afin de satisfaire les intérêts des grandes compagnies transnationales et garantir leurs bénéfices.Ces groupes économiques s’approprient la terre, l’eau, les minéraux et la biodiversité, transformant ainsi en bien privé ce qui appartient à tous. De plus, ils promeuvent la dévastation des forêts et la détérioration des sols par la monoculture. Ils augmentent également l’exploitation des travailleurs, les précarisent, méprisent voire suppriment leurs droits, provoquant ainsi chômage, pauvreté et violence.

Ainsi l’agrobusiness promeut la concentration de la richesse aux mains des plus riches, spécialement des banquiers et des entreprises transnationales, alors qu’il augmente l’inégalité et la pauvreté de la population.

I - Nous dénonçons :

Nous dénonçons le modèle agricole actuel parce que : 1. Il favorise les intérêts des compagnies transnationales qui font alliance avec les latifundistes pour contrôler notre agriculture et tirer ainsi de grands bénéfices de la production et du commerce des aliments ainsi que de la vente de semences et d’engrais. [...]

II. Nous sommes contre :

Les transnationales, les latifundistes et un groupe de politiciens, partis et parlementaires qui défendent les intérêts économiques et veulent approuver des lois qui empirent la situation.[...]

lire au complet

Via Campesina Brésil - Assemblée Populaire (12 juin 2008) (Traduction - A l’Encontre) (20 juin 2008)

jeudi 26 juin 2008

Sortie du cause commune numéro 21


Le numéro 21 de Cause commune, le journal de la NEFAC au Québec, est maintenant disponible sur le web. 4000 exemplaires papier de ce journal sont distribués gratuitement par des militantEs libertaires, membres ou non de l’organisation. Cause commune se veut un tremplin pour les idées anarchistes, en appui aux mouvements de résistance contre les patrons, les proprios et leurs alliés au gouvernement. Si le journal vous plaît et que vous voulez aider à le diffuser dans votre milieu, contactez le collectif de la NEFAC le plus près de vous.

Un pdf à basse résolution --format tabloïd-- est disponible.

Au sommaire du no 21 (format HTML)

mercredi 25 juin 2008

Nouvelle fédération anarchiste dans le nord-ouest des États-Unis

Founding of Class Action Alliance

Organizing in the Northwest

On June 7th, 2008 in Olympia Washington a new Northwestern (Washington & Oregon) US based regional anarchist organization, Class Action Alliance, held our founding General Assembly. Preparation for this founding General Assembly had taken place over several months including meetings in locations throughout the Northwest and the sponsoring of a speaking tour.

The General Assembly agreed to the General Principles of Class Action Alliance (below), a constitution, to seek affiliation with Anarkismo.net and a basic publication plan both online in terms of a website and a print publication. Individual officers were delegated to fulfill various administrative tasks on a provisional basis leading to a next General Assembly in mid-September.

In advance of the founding General Assembly, through organizing and planning meetings and the sponsoring of a speaking tour we invited others from the Northwest to become involved in this new organization based largely on the Anarkismo Editorial Statement and a plan to work with Anarkismo groups and others here in North America and across the globe.

In looking at the past successes and failures of anarchist organizations we look towards our respected comrades across the world for inspiration, solidarity and an ideal of building a new world together.


For correspondence or more information on how to become involved
email: classactionalliance@gmail.com

General Principles of the Class Action Alliance

The members of Class Action Alliance identify within specific international anarchist traditions recognizing four main tenets of anarchist organization. The core of these traditions is the need for anarchist political organizations that seek to develop:
  • Theoretical Unity
  • Tactical Unity
  • Collective Action and Discipline
  • Federalism
Anarchism will be brought about by the struggle between the vast working class majority of society and the tiny minority that currently rules. A successful social transformation will require that anarchist ideas become the leading ideas within the working class. This will not happen spontaneously, it is up to anarchists to initiate and participate in social movements as an organized force.

A major focus of our activity is work at those crucial points where working class people are organizing together for control over our lives, the decisions affecting us and against oppression. These areas include, but are not limited to, direct action in the workplace, neighborhood activism, an ecology movement that remembers class and resistance to all forms of oppression. Oppression takes many forms, including but not limited to, racism, sexism and homophobia. Each must be confronted individually, as well as in relationship to one another. The class struggle cannot succeed without confronting these oppressions and their intersections. We need to be within these mass based movements of our class.

Beyond the traditional anarchist involvement within the mass economic struggles of the working class, we see it as vital to work in struggles that happen outside the unions and the workplace. These include, but are not limited to, struggles against particular forms of oppression, colonialism, imperialism and the struggles of the working class for a decent place and environment in which to live. Our general approach to these, like our approach to the unions, is to involve ourselves with mass movements and work within these movements, in order to promote anarchist methods of organization involving direct democracy and direct action.

We see the success of a social revolution being determined by the building of such struggles in the here and now. The methods of struggle that we promote are a preparation for the running of society along anarchist and communist lines after the revolution.

In the spirit of working class internationalism, we oppose all forms of imperialism and colonialism, and defend all peoples’ rights to self-determination. We will act in solidarity with all struggles of oppressed peoples for their collective liberation. While in solidarity with all working peoples’ struggles, we are opposed to all attempts for national or international ruling classes to co-opt these struggles, and all reactionary nationalism.

To achieve balance between humanity and the natural world, we must create a society which is based on the satisfaction of true needs such as food, shelter, water, and community. Modern environmental destruction is a result of capitalism’s need to commodify the natural world, for the wealth of a small minority. We recognize that social transformation is the first step towards ecological balance, not lifestyle changes or technological innovations.

We recognize a need for anarchist organizations who agree with these principles to federate on a regional, national and international basis. However, we believe the degree of federation possible and the amount of effort put into it must be determined by success at building organizations capable of making such work a reality, rather than a matter of slogans.

(as agreed June 7, 2008)


De Québec à Kaboul, pas d’armée dans nos cités !



Venez manifester le JEUDI LE 3 JUILLET à 10H00 AU PARC DE L’AMÉRIQUE FRANÇAISE afin de dénoncer la cérémonie du droit de cité et la parade militaire des Forces armées canadiennes!

La cérémonie du droit de cité donne la permission aux militaires du 22ième régiment d'entrer dans l'enceinte de la ville. Cette mascarade vise à mousser la popularité de l'armée au Québec et à faire la promotion de la mission canadienne en Afghanistan, il est de notre devoir d'agir pour rappeler notre opposition à cette guerre ainsi qu’à cette célébration qui donne le droit aux soldats de circuler librement dans la ville.

La guerre livrée en Afghanistan sous le prétexte de l'aide humanitaire n'apporte pas d’amélioration significative à la situation
des Afghans et Afghanes. Motivée par des intérêts stratégiques et économiques, elle ne vise qu’à étendre le contrôle des pays occidentaux sur le Moyen-Orient.

  • Nous exigeons le retrait du droit de cité
  • Nous exigeons le retrait immédiat des troupes canadiennes d’Afghanistan
  • Nous exigeons la fin du recrutement et de la propagande effectuée par l’armée


Transport de Sherbrooke et Drumondville

Le transport partira de Sherbrooke à 6h30 (bed-in la veille au RAJ, café et déjeuner le matin du 3 juillet), puis à 8h00 de Drummondville.

Pour connaître les lieux de départ, demandez-le en réservant au:
819 542-1045 (local du RAJ)
ou rajestrie[arobas]leraj.org


Sur les fonds d'investissements...

Voici un article paru dans le Monde diplomatique du mois de novembre 2007. Signé par le directeur Igancio Ramonet. L'article porte sur les fonds d'investissement gigantesque tel que le Carlyle group qui gère plus de 75 milliards en capitaux propres.

Voracité

Tandis que, contre l’horreur économique, le discours critique – qu’on appela un temps altermondialiste – s’embrouille et devient soudain inaudible, un nouveau capitalisme s’installe, encore plus brutal et conquérant. C’est celui d’une catégorie nouvelle de fonds vautours, les private equities, des fonds d’investissement à l’appétit d’ogre disposant de capitaux colossaux (1).

Les noms de ces titans – The Carlyle Group, Kohlberg Kravis Roberts & Co (KKR), The Blackstone Group, Colony Capital, Apollo Management, Starwood Capital Group, Texas Pacific Group, Wendel, Eurazeo, etc. – demeurent peu connus du grand public. Et, à l’abri de cette discrétion, ils sont en train de s’emparer de l’économie mondiale. En quatre ans, de 2002 à 2006, le montant des capitaux levés par ces fonds d’investissement, qui collectent l’argent des banques, des assurances, des fonds de pension et les avoirs de richissimes particuliers, est passé de 94 milliards d’euros à 358 milliards ! Leur puissance de feu financière est phénoménale, elle dépasse les 1 100 milliards d’euros ! Rien ne leur résiste. L’an dernier, aux Etats-Unis, les principaux private equities ont investi quelque 290 milliards d’euros dans des rachats d’entreprises, et plus de 220 milliards au cours du seul premier semestre 2007, prenant ainsi le contrôle de huit mille sociétés... Déjà, un salarié américain sur quatre – et près d’un salarié français sur douze – travaille pour ces mastodontes (2).

La France est d’ailleurs devenue, après le Royaume-Uni et les Etats-Unis, leur première cible. L’an dernier, ils y ont fait main basse sur quatre cents entreprises (pour un montant de 10 milliards d’euros), et ils en gèrent désormais plus de mille six cents. Des marques fort connues – Picard, Dim, les restaurants Quick, Buffalo Grill, les Pages jaunes, Allociné ou Afflelou – se retrouvent sous le contrôle de private equities, le plus souvent anglo-saxons, qui lorgnent maintenant sur des géants du CAC 40.

Le phénomène de ces fonds rapaces est apparu il y a une quinzaine d’années mais, dopé par un crédit bon marché et à la faveur de la création d’instruments financiers de plus en plus sophistiqués, il a pris ces derniers temps une ampleur préoccupante. Car le principe est simple : un club d’investisseurs fortunés décident de racheter des entreprises qu’ils gèrent ensuite de façon privée, loin de la Bourse et de ses règles contraignantes, et sans avoir à rendre compte à des actionnaires pointilleux (3). L’idée, c’est de contourner les principes mêmes de l’éthique du capitalisme en ne pariant que sur les lois de la jungle.

Concrètement, nous expliquent deux spécialistes, les choses se passent ainsi : « Pour acquérir une société qui vaut 100, le fonds met 30 de sa poche (il s’agit d’un pourcentage moyen) et emprunte 70 aux banques, en profitant des taux d’intérêt très faibles du moment. Pendant trois ou quatre ans, il va réorganiser l’entreprise avec le management en place, rationaliser la production, développer des activités et capter tout ou partie des profits pour payer les intérêts... de sa propre dette. A la suite de quoi, il revendra la société 200, souvent à un autre fonds qui fera la même chose. Une fois remboursés les 70 empruntés, il lui restera 130 en poche, pour une mise initiale de 30, soit plus de 300 % de taux de retour sur investissement en quatre ans. Qui dit mieux (4) ? »

Alors qu’ils gagnent personnellement des fortunes démentielles, les dirigeants de ces fonds pratiquent désormais, sans états d’âme, les quatre grands principes de la « rationalisation » des entreprises : réduire l’emploi, comprimer les salaires, augmenter les cadences et délocaliser. Encouragés en cela par les autorités publiques, lesquelles, comme en France aujourd’hui, rêvent de « moderniser » l’appareil de production. Et au grand dam des syndicats, qui crient au cauchemar et dénoncent la fin du contrat social.

Certains pensaient qu’avec la globalisation le capitalisme était enfin repu. On voit maintenant que sa voracité semble sans limites. Jusqu’à quand ?

Ignacio Ramonet.

(1) Lire Frédéric Lordon, « Quand la finance prend le monde en otage », Le Monde diplomatique, septembre 2007.
(2) Lire Sandrine Trouvelot et Philippe Eliakim, « Les fonds d’investissement, nouveaux maîtres du capitalisme mondial », Capital, Paris, juillet 2007.
(3) Lire Philippe Boulet-Gercourt, « Le retour des rapaces », Le Nouvel Observateur, Paris, 19 juillet 2007.
(4) Cf. Capital, op. cit.