vendredi 14 novembre 2008

La Patagonie Rebelle (VOE)


La Patagonia Rebelde est un film qui relate l’histoire syndicale anarchiste de ces régions du Sud de l'Argentine dans les années 20. Santa Cruz en première ligne.

Le film "La Patagonie rebelle" (La Patagonia Rebelde) de Héctor Olivera sortit en 1974 est basé sur une investigation réalisée par Osvaldo Bayer, qui entre 1972 et 1976 publia les quatre volumes de "Les vengeurs de la Patagonie tragique" (Los vengadores de la Patagonia trágica).

Il s'agit de la répression qui frappa les ouvriers agricoles de l'extrême Sud argentin, entre 1920 et 1921.

A cette époque, la baisse des prix internationaux de la laine et la perte des débouchés pour la viande bovine affectèrent la rentabilité des affaires pour les grands propriétaires terriens et commerçants du sud de la Patagonie. Les conséquences logiques en furent le chômage et la détérioration des conditions de vie des travailleurs ruraux. Les sections locales de la FORA (Federación Obrera Regional Argentina), dominée par les anarchistes et influente dans les villes de San Julián et Río Gallegos, profitèrent de ces circonstances pour impulser une campagne de syndicalisation parmi les péons, bûcherons et autres travailleurs salariés. Mais la riposte des fermiers fut extrêmement dure: licenciements, violence, menaces. La simple élaboration de cahiers de revendications de la part des travailleurs pouvait déclencher des représailles.

Devant l'absence d'accord entre les parties, le gouvernement national décida d'envoyer le 10ème régiment de cavalerie, sous le commandement du lieutenant-colonel Héctor Varela, dont l'action répressive ne connut pas de limites: il ordonna des exécutions en masse, obligea les victimes à creuser leurs propres tombes avant, enferma des grévistes dans des granges pour y mettre le feu ensuite. Les anarchistes dénoncèrent l'assassinat de 1500 personnes; il n'y eut jamais de chiffres officiels à ce sujet. Certes, Varela resta sans promotion par la suite, mais aucune investigation ne fut entamée pour sanctionner sa conduite, et le président Yrigoyen opta pour le silence. Toutefois, des années plus tard, Varela fut tué dans un attentat, en représailles pour la cruauté avec laquelle il avait mis en oeuvre la mission ordonnée par le ministre de l'Intérieur.






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